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Observatoire du paysage

Grâce à cet observatoire en ligne, comparez l'évolution du paysage d'hier à aujourd'hui. Utilisez la flèche verte pour voyager d'une époque à l'autre ! Vous découvrirez les changements dans l'architecture et les infrastructures des zones urbaines et villageoises, dans le monde agricole et la nature.

 

Merci à toutes celles et ceux qui ont partagé les images anciennes : Marianne Bataillard, Jacques Gay-Crosier, Nicolas Mettan, François Jacquier, Thierry Piasenta, Virginie Pisasenta, Denis Baeriswyl, Jean-Luc Favre et La Médiathèque Valais (dont la collection de Mr. César Revaz). Merci à Mr. Mathieu Emonet pour son aide avec la recherche des droits d'auteur.

 

Merci aux auteurs de photographies actuelles, dont les noms sont indiqués ci-dessous. Pour participer en tant que photographe bénévole, voici la marche à suivre

 

 

 

Un Balcon sur la Vallée du Rhône - Mex (St-Maurice)

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Une légende raconte la naissance de Mex : trois héros auraient créé trois familles après avoir débarrassé les lieux d'un monstre. Indépendante ou parfois rattachée à St-Maurice par intermittence au cours du temps, Mex fusionne définitivement avec la commune de Saint-Maurice en 2013. Le village, installé sur une corniche à environ 1150m d'altitude, est un véritable balcon sur la vallée du Rhône. En comparant les deux photographies, on constate que la structure ancienne du village a très peu changé : plusieurs bâtiments sont clairement reconnaissables et le tracé de la route est resté le même. Au loin, on distingue le Rhône dont le lit était jadis plus large : des méandres et des bancs de sable ou pierres sont clairement visibles.

Tout le monde descend - La gare de Finhaut (Finhaut)

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L'apparence de la gare de Finhaut n'a presque pas changé depuis sa construction et sa mise en service en 1906. Entre 1860 et 1911, vingt-trois hôtels ont été construits à Finhaut, un boom immobilier attisé par la construction de chemin de fer, et avant lui, de la route des diligences en 1861. Certains de ces hôtels ne sont d'ailleurs pas encore construits sur cette photo. À cette époque, le village était une des stations touristiques les plus importantes du Valais, rivalisant avec Zermatt. Encore aujourd’hui l’architecture particulière des hôtels historiques mélangés à de nombreuses bâtisses traditionnelles (raccards, chalets) fait de Finhaut un site classé d’importance nationale.

Un miroir alpin - Le Lac des Ottans (Evionnaz)

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Le Lac des Ottans, parfois orthographié "Ottens" ou "Outans", est situé entre le Lac de Salanfe et le col d'Emaney. A une altitude de 2078 mètres, il est surplombé par l'ancienne mine d'arsenic et aurifère de la combe de la Golette. Exploitée entre 1904 et 1907 ainsi qu'entre 1920 et 1928, la mine a produit plus de 700 tonnes d’arsenic et 50 kg d’or à cette période. Elle est maintenant fermée, l'exploitation étant devenue trop onéreuse, mais des panneaux didactiques permettent aux visiteurs d'en apprendre plus sur cette curiosité. Dans les eaux du lac se reflètent les Dents du Midi dont les cimes marquent la frontière nord du Parc naturel régional. De gauche à droite, on peut voir La Haute Cime (3257 m), Les Doigts (3205 m), La Dent Jaune (3186 m), L'Eperon (3114 m), La Cathédrale (3160 m), La Forteresse (3164 m) et la Cime de l'Est (3178 m). Bien que les deux photographies aient été prises à des saisons sensiblement différentes, on devine que le Glacier de Plan-Névé a fortement régressé.

L'Église Rose - Trient

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Construite en 1893, l'église de Trient a été repeinte en rose en 2011. À l'origine, elle était déjà rose, mais sa couleur s'était estompée au fil des décennies. Sa couleur inhabituelle a fait d’elle un emblème de la région en un peu plus de dix ans. Elle est aujourd'hui très photographiée par exemple depuis ce point de vue parmi les plus beaux : un des balcons de L'Hôtel de la Grande Ourse.

De Tenneverge au Mont Blanc - Emosson (Finhaut et Salvan)

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Accessible par la route uniquement par la commune de Finhaut, le Lac d'Emosson est partagé avec la commune de Salvan. En effet, le Col de Barberine d'où la photo est prise, la Combe des Fonds et le massif de La Fenive sont en fait situés sur cette dernière commune. De l'autre côté du Col de Tenneverge, l'alpage du même nom était d'ailleurs exploité par la population de Salvan bien qu'il soit en France, à cause de la difficulté d'accès depuis Sixt-Fer-à-Cheval. Sur la carte postale ancienne, le col est cependant faussement indiqué : il est en réalité plus sur la droite au-delà de la limite de la photo. On observe le recul et la quasi-disparition imminente des deux glaciers situés sur les flancs de la Pointe de le Fenive. Plus bas, le Lac de Barberine tout d'abord (dès 1925) puis le Lac d'Emosson (dès 1973) ont englouti l'alpage de Barberine.

Alpage englouti - Salanfe (Evionnaz)

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Vus depuis le Col du Jorat, l'alpage de jadis et le lac d'aujourd'hui rivalisent de beauté. L'alpage de Salanfe a été submergé après la construction du barrage qui a eu lieu entre 1947 et 1950. Il en fut de même pour les mayens de l'alpage et le premier hôtel de la Dent-du-Midi (ouvert en 1898). Sur les flancs de la tour Salière, le Glacier Noir, bien qu'un peu diminué, semble toujours s'accrocher fermement. Avec ou sans le barrage, ce cirque impressionnant mérite bien d'être appelé "La Merveille" par Emile Javelle.

Alpage - Le Revex (Martigny-Combe)

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La quasi totalité du flanc nord de la chaine de montagnes incluant l'Arpille appartient à la commune de Martigny-Combe. De ce côté du Trient s'égrènent plusieurs alpages dont celui-ci : le Revex ou le Revix. Le nombre d'habitations y a fortement diminué ce dernier siècle, passant d'une vingtaine à cinq. La forêt est revenue occuper une partie de l'alpage, un tendance observée un peu partout dans le périmètre du Parc. Au-delà, on devine le pâturage de la Léchère (Finhaut).

Galerie routière - Le Trétien (Salvan)

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De nos jours, pour se rendre au Trétien, on passe par une galerie routière dont l’origine est bien particulière. En effet, cette structure métallique est constituée de matériaux de récupération provenant de l’ancien chemin de fer à crémaillère qui circulait jadis de Loèche à Loèche-les-Bains, une ligne qui a été opérationnelle de 1915 à 1967. La construction de la galerie, datant de 1973, s’est effectuée en quelques semaines et cette structure protège maintenant la route contre les chute de pierre.

Avant le ski - La Creusaz (Salvan)

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Avant la construction du premier télésiège reliant Les Marécottes à La Creusaz (en 1953), ce hameau perché à 1780m était utilisé comme alpage. Sur la photographie ancienne, on distingue d'ailleurs nettement quelques vaches. Aujourd'hui, malgré le développement touristique et la construction de nombreuses bâtisses, dont un restaurant, La Creusaz conserve un charme traditionnel. Outre l'augmentation du nombre de constructions, il est évident que de nombreux arbres ont poussé autour et dans le hameau. C'est aussi le cas sur les flancs du Scex des Granges qui culmine à 2082 m, environ à la limite supérieure des forêts qui n'a cessé de remonter ces dernières décennies.

Le premier télésiège - La Creusaz (Salvan)

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Le développement des infrastructures touristiques s'est fait progressivement à la Creusaz. En 1953, le hameau s'est doté du premier télésiège en 1953 dont l'arrivée est visible sur l'ancienne photographie. A l'époque, les sièges n'accueillaient qu'une seule personne à la fois, sécurisée par une simple barre en métal rabattable. Le télésiège ne ralentissait pas au départ à l'arrivée, si bien qu'il fallait s'asseoir et s'extraire du siège rapidement. Assis de côté par rapport à la pente, on découvrait le massif du Mont Blanc en montant et les Dents de Morcles et la plaine du Rhône en descendant. Le télésiège a été remplacé en 1968 par le télécabine actuel. Plusieurs chalets d'antan sont encore visibles aujourd'hui.

Un joyau alpin - Emaney (Salvan)

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L'alpage d'Emaney a été fondé il y a plus de 100 ans. Aujourd'hui, il est l'un des derniers en Valais à fabriquer du fromage au feu de bois. Caché dans un vallon perché à 1868m, il abrite des cochons, des veaux, des poules, et même des yaks ! En comparant les deux photographies, on se rend compte que de nombreux bâtiments ont été remplacés ou modernisés. Emaney garde cependant son charme d'antan : l'alpage est toujours, grâce à sa buvette et à la famille Gabioud, une halte bienvenue lors de randonnées. C'est aussi l'occasion rêvée de goûter le Raclette du Valais AOP, le beurre, les tommes et le sérac qui y sont fabriqués. Finalement, lorsque l'on regarde les arêtes à l'entrée du vallon, on distingue nettement l'arrivée de nombreux arbres profitant de la baisse de la pression agricole généralisée en Suisse et du réchauffement climatique qui leur permet de pousser plus haut en altitude.

Un géant blanc - La cabane et le glacier du Trient (Trient)

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Située à 3170 mètres d'altitude, la cabane du Trient est un refuge construit en 1933 en remplacement de la cabane Julien Dupuis. Elle a été rénovée en 1975, agrandie en 2006 et rénovée à nouveau en 2023. La cabane surplombe le glacier du Trient : la fonte du glacier est évidente. Par exemple, Tête Blanche (la montagne la plus à droite), bien nommée à l'époque, a perdu quasiment toute la glace qui la recouvrait. De plus, les balises pour mesurer la fonte de la glace, installées par le Parc naturel régional en septembre 2022, révèlent que le glacier a perdu 1.42 mètre d'épaisseur de glace à environ 3000 mètres d'altitude en un an. La photographie moderne a été prise par Pierre Jeanneret (www.instagram.com/pjeanneret ) à quelques mètres de la prise de vue de la photographie ancienne, lors de l'excursion "Dans la peau d'un glaciologue" organisée en 2023 par le Parc naturel régional.

Vue d'en haut - Les Marécottes (Salvan)

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Aux Marécottes, la route actuelle a été construite bien après la ligne de train que l'on peut déjà voir sur la photo ancienne. À l'époque, La Lenaire qui passe devant la porte de l'église, était la seule voie de communication à travers le village. Tout comme à Finhaut, des hôtels tel que l'Hôtel Jolimont sont visibles entre les raccards. En arrière-plan, les roches moutonnées des Combasses. Cette zone est aujourd'hui en partie occupée par le Zoo des Marécottes et Nouvel Envol. Le retour de la forêt y est flagrant, un exemple d'embroussaillement quasi-complet.

Des prairies sèches perdues - Les Rochers du Soir (Salvan)

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Entre les communes de Salvan et Vernayaz s'étendaient de vastes prairies sèches entrecoupées de terrasses agricoles et souvent parcourues par des chèvres. Les prairies sèches sont des habitats occupés par des espèces végétales adaptées qu'on ne trouve que rarement ailleurs. Ces milieux accueillent aussi des mantes religieuses et leur espèce prédatrice, la magicienne dentelée. Le cheptel caprin fortement réduit et l'abandon des parcelles les plus difficiles d'accès ont permis le retour des forêts de pins et d'épicéas. Aujourd'hui, l'embroussaillement se poursuit sur les parcelles non cultivées et risque de causer la perte des espèces emblématiques des prairies sèches.

Un jour de fête - Inauguration du Martigny-Châtelard (Salvan)

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Plusieurs tracés ont été proposés pour cette ligne de train : sur la rive droite et la rive gauche du Trient ou encore via le Col de La Forclaz. La construction de la ligne du Martigny-Châtelard sur la rive gauche du Trient débute en 1902 et s'achève en 1906. Le chemin de fer est inauguré et mis en service le 18 août 1906. Le train inaugural a été immortalisé ici par Julliens Frères à Salvan. Assurée au début par les CFF, l'exploitation est reprise par la Compagnie du Chemin de Fer Martigny-Châtelard puis plus récemment, Transports de Martigny et Région SA (TMR SA) qui gère aussi la ligne du Martigny-Orsière. La gare de Salvan a été conservée quasi à l'identique depuis ce jour d'inauguration.

Une tradition vivante - Le four banal des Marécottes (Salvan)

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À l’époque, chaque village possédait son four à pains. Plusieurs villages du Parc naturel régional possèdent encore de tels fours, entretenus, restaurés et toujours en activité, comme ici le 10 février 2024 aux Marécottes. Ravoire en possède même plusieurs ! D'autres se trouvent au Trétien, à Trient, à Finhaut et à Mex. Les habitants disposaient du four pour la préparation et la cuisson : une fournée couvrait les besoins d’une famille pour plusieurs mois. On y produit du pain d'une saveur incomparable, mais aussi des pizzas délicieuses.

Entre rochers et raccards - La Rue Principale des Marécottes (Salvan)

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Ce tronçon de route moderne au centre des Marécottes correspond à l'ancien tracé à travers le village. La route a dû être élargie du côté gauche pour laisser plus de place aux voitures. Pour ce faire, la ligne de rochers a été tronquée. La plupart des raccards et des vieux chalets d'origine y sont encore, bien que quelques modernisations aient été apportées, notamment aux toits.

Changements urbains - Gare de Salvan (Salvan)

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Le succès de la mobilité douce, par exemple avec le train, repose sur des infrastructures facilitant l'utilisation des transport publics, comme par exemple des parkings : un développement bien visible lorsque l'on compare ces deux photos. A milieu trône l'église de Salvan, dédiée à Saint-Maurice. Le nom de Salvan vient du latin "Sylva" qui signifie « forêt ». D'ailleurs, les armoiries de Salvan, adoptées officiellement en 1933 mais déjà utilisées antérieurement, comporte un "sapin" (nom local désignant aussi l'épicéa) symbolisant le nom de la commune.

Entre les arbres - Le village de Salvan (Salvan)

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Cette vue du village de Salvan, depuis les promontoires rocheux surplombant la Pierre Bergère, démontre le retour de la forêt dans les communes de montagne. L'église ne serait plus visible en été à cause des arbres. Un certain embroussaillement est aussi visible sur le coteau de Ladray. Depuis la prise de la photo ancienne, Salvan s'est développé de manière évidente, notamment avec des constructions dans le quartier de La Combe, mais aussi sur le replat jadis occupé des jardins et des anciens marais. Le tracé de la route pour Les Marécottes reste inchangé, bien que la route ait été élargie.

Le village vu d'en haut - Trient

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Le village de Trient n'était à l'origine qu'un hameau, un mayen. La commune naît officiellement en 1900, après avoir décidé en votation populaire de se séparer de Martigny-Combe. Sa localisation favorable, au pied du Col de la Forclaz, a permis son développement. La première route carrossable construite en 1875, dont une partie est encore visible sur la photographie ancienne, remplaça le chemin muletier d'origine. La nouvelle route de la Forclaz, reliant Martigny à Chamonix, est ouverte en 1957. Certains bâtiments restent très reconnaissables, comme l'église, L'hôtel de La Grande Ourse et L'Auberge du Mont Blanc. Ces établissements, et avec eux la commune en général, bénéficient de l'apport de visiteurs du Tour du Mont Blanc.